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SOUVENIRS A L.ENCRE VIOLETTE
SOUVENIRS A L.ENCRE VIOLETTE
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1 février 2013

MON VILLAGE

 

Sommieres_pont_romain_01

 Ô Choses de mon enfance, quelle impression vous m’avez laissée ! 

   

(Alphonse Daudet : extrait de : Le petit chose )

 

C’est au pied d’une colline, plantée de pins parasols tordus par le mistral que se niche mon village, le château médiéval le domine et veille sans faillir sur les toits de tuiles brunes, où les chats quelquefois aiment à somnoler, guettant d’un œil malin un oiseau imprudent qui viendrait sautiller à portée de ses griffes.

La rivière, capricieuse, traverse mon village et c’est dans ses eaux que les gosses de mon village de génération en génération , ont appris à plonger et à nager.C’est là aussi que nous avons appris à pêcher, à la gaule et au mouchoir, goujons , têtards, et perches soleil, dès les beaux jours venus, sous un soleil de plomb et chapeaux sur la tête.

Dans les plus bas quartiers, les ruelles sont étroites , et que de souvenirs gambadent à travers elles, mes plus jeunes années et tous mes jeux d’enfant sont là , dans chaque coin , sous chaque arcade, et sous chaque platane de la place du marché, lorsque de temps en temps, j’y vais me promener, toux ces moments charmants me viennent en mémoire et j’ai le cœur chagrin de voir s’enfuir le temps.

Le samedi matin, les auvents colorés sont encore à ce jour installés sur la place, marchands gouailleurs, clients curieux, ambiance chaleureuse des marchés de provence, tissus multicolores, et parfum des épices côtoient facilement l’étale du poissonnier, chacun rit et jacasse, le thym ; le romarin  font de l’œil aux olives, les tomates rougissent devant le basilic et les poulets se dorent juste en face du fromage.

Et puis il y a l’esplanade, longée par la rivière cinq rangées de platanes sûrement centenaires abritent de leur épais feuillage, les joueurs de pétanque et les jeux des enfants, cinq cent mètres de long, la cour de mon enfance.

Le pont romain lui, est là depuis Tibère, un empereur romain tout rempli d’ambitions ; rien ne l’a fait bouger, ni les crues, ni les camions pour lesquels pourtant il n’a pas vocation ; il enjambe toujours et ce quoiqu’il advienne le fleuve qui s’en va se coucher dans la mer.

Mon village est beau, et je l’aime à jamais, car il m’a vu grandir, il a vu naitre mon père, et c’est en cette terre que nous l’avons couché, pas très loin des cyprès , sous le soleil qu’il avait tant aimé.

Je vis bien loin de toi, oh ma vieille citée, et même si j’aime ici tout ce qui m’entoure, l’océan, les forêts, et les plages si blondes, pour toujours dans mon cœur tu as une place de choix, et quand viendra le jour de quitter ce bas monde, alors je reviendrai reposer dans tes bras ; la où sont mes parents, et tous mes souvenirs, la où affleurent encore les racines de ma vie.

 

                                                                                          M .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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